Les adolescents sont de nature curieuse. C’est d’ailleurs durant ce stade qu’ils ressentent leurs premiers sentiments d’amour envers quelqu’un. A la recherche du grand amour et de leurs premiers émois, certains peuvent être tentés de s’inscrire sur les sites de rencontre. Même si à première vue, cela n’est pas dangereux, l’inscription sur des sites de rencontre peut représenter un risque notamment pour un adolescent.
Aucune vérification réelle sur l’identité et l’âge
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L’inscription des ados sur les sites de rencontre est souvent méconnue des parents. D’ailleurs, ces applications sont en concurrence continuelle afin d’attirer le maximum de jeunes dans leur jeu. Certains sites existent même depuis de nombreuses années. Généralement, pour s’y inscrire gratuitement, il suffit de répondre à quelques questions. Sans que le site ne demande un accord parental pour les mineurs par exemple, l’ado est inscrit et entre directement en contact avec d’autres ados ou pseudo ados de son âge. En principe, les sites de rencontre donnent le choix entre rencontrer des personnes habitant dans la même région ou dans le même département ou celles qui ont les mêmes affinités et aspirations sexuelles, etc.
Internet est un immense terrain permettant de découvrir et d’expérimenter différents types de liens, notamment le lien amical et amoureux qu’ils peuvent trouver en ligne. C’est pourquoi les sites de rencontre intéressent particulièrement les jeunes qui aiment le risque ou qui sont curieux. Cet engouement pour les sites de rencontre est favorisé par de nombreux facteurs, par exemple par le fait que l’école ou les activités extrascolaires ne permettent pas aux jeunes de nouer des liens amicaux ou amoureux. Ils cherchent ainsi autre chose pour tester leur capacité de séduction sans forcément devoir se confronter aux rencontres physiques.
Les sites de rencontre deviennent alors un espace de créativité et d’invention pour eux où ils peuvent se donner une autre image d’eux-mêmes, mentir sur leur âge, ou avoir une identité sexuelle différente à l’insu de son entourage.
Les escrocs et prédateurs sexuels
Même si le risque de rencontrer un escroc ou un prédateur sexuel est assez faible, il reste réel. Ce genre de personne n’est pas forcément un homme. Cela peut être une femme ou un jeune adulte ayant déjà une certaine expérience de vie et notamment amoureuse. Ce type de site ne reste jamais protégé des personnes de mauvaise foi qui tissent des liens intimes avec l’ado en lui proposant d’aller sur une messagerie privée et d’échanger des images à caractère sexuel ou de demander directement un appel vidéo pour demander de l’argent ou des photos supplémentaires. L’ado en question peut penser que c’est quelque chose de normal ou a honte et n’en parle pas à son entourage, mais accepte le chantage.
Outre ces situations dramatiques, le simple fait de mettre en relation un préado avec un jeune adulte pose déjà problème. En effet, sur certains sites, l’âge minimum est de 13 ans. Il va sans dire qu’ils ne peuvent pas avoir le même degré de maturité psychoaffective et les mêmes besoins « sexuels ». Ainsi, certains enfants se trouvent exposés à des propos ou images qui ne sont pas de leur âge et peuvent en être choqués.
Les séquelles psychologiques des violences en ligne
Même si cela se présente comme un jeu, le fait de voir une personne en érection ou quelqu’un qui se masturbe peut toujours avoir des séquelles psychiques chez un ado qui commence à dissocier le corps, les sentiments et le cœur. Dans la vie réelle, si un jeune ressent un mal-être et a des envies suicidaires, il peut compter sur ses amis, sa famille, ses parents et même la société pour l’aider et le soutenir. Ce qui n’est pas le cas pour un ado victime de violences en ligne où il reste seul et impuissant face à son problème et face à des situations d’emprise.
